
« Estaminets et cafés de Bruxelles » reprend toute une série de témoignages et revient sur les multiples usages que pouvaient avoir ces lieux. « On s’y mariait, on faisait les fêtes de première communion, on y mettait sa caisse d’épargne… », résume Philippe Close.
Un chapitre du bouquin est également consacré à la bière, un secteur étroitement lié aux cafés. Frank Boon, président de la Chevalerie du Fourquet, assistait à la présentation de l’ouvrage. « La Chevalerie avait pour habitude de soutenir ce genre de publications, mais ça faisait quelques décennies que nous ne l’avions plus fait. Je suis fier de reprendre cette tradition », a-t-il souligné.
Frank Boon, brasseur de lambics, était également satisfait de son déplacement au Petit Lion. « Tous ces gens sont avant tout mes clients. Nous ne sommes pas une brasserie pour l’élite. » Boon estime qu’une trentaine d’établissements des Marolles servent ses bières. « Entrer dans ces endroits, c’est prendre une bonne dose de joie de vivre. On voit que dans les communes où il n’y a plus de cafés, les gens isolés ne sortent plus de chez eux. », commente-t-il.
Le Petit Lion aurait pu être définitivement relégué dans les archives si un trio de quadragénaires n’avait pas eu l’envie de reprendre le bail. « C’est un café que je fréquentais et j’aime cette ambiance de caberdouche », explique l’un des repreneurs, David, 42 ans. « Cathy, qui avait passé plus de trente ans à la tête du café nous a annoncé il y a quatre ans sa décision d’arrêter. Nous avons rouvert début 2016. Les habitués avaient peur qu’on change l’âme du café qui est un peu leur dernier bastion. On n’a touché à rien et on a finalement été bien accepté. »
David est fier d’être à la tête de cet établissement, libre de brasseries, et qui tient à proposer au fût les trois pils les plus populaires du Royaume. A 1,8 euro les 25 centilitres, s’il vous plaît!